mardi 7 avril 2020

Metroid: Other M

Metroid. Si je le pouvais, je ferais l'amour à cette licence. Mais comme je ne peux pas, je le fais qu'avec ma femme. C'est la licence qui m'a fait aimer les consoles Nintendo, avec ma première fois : Metroid Fusion, en 2002. Et depuis, comme au premier jour, cet amour est resté inchangé. Mais ce n'est pas de lui qu'il va être question pour aujourd'hui, mais du mal aimé Metroid: Other M.

(Oui, j'ai un hôtel dédié à Samus).

Sorti en 2010 sur Wii, j'étais passé à côté de ce jeu à l'époque, ayant troqué 2 ans avant ma casquette de N-Sex pour un T-Shirt Pro-M. Ce n'est que récemment, lorsque je me suis procuré une Wii d’occasion pour jouer à mes jeux Gamecube (entendre par la Metroid Prime et sa suite, Echoes), que j'ai enfin joué à cet opus.

Samus, l’héroïne de la série pour ceux qu'ils ne le sauraient pas, se retrouve sur une station de rechercher scientifique émettant un signal de détresse. Elle sort tout juste de l'expérience traumatisante qu'a été la mort du bébé Metroid à la fin de Super Metroid, et qui la profondément marqué. Et là, il y a déjà un point négatif au jeu.

Voir deux. Premièrement, Samus parle trop, mais vraiment trop. Il ne sera pas rare d'avoir envie de lui dire de fermer sa gueule lors des cut-scenes. Deuxièmement, c'est quoi cette caractérisation? Samus, que l'on imagine tous comme une guerrière implacable, n'ayant pas peur du danger, se tape un syndrome post-traumatique. Comble de ça, lors du premier affrontement contre Ridley, elle est littéralement en PLS.


Ridley... Le boss qu'elle a chronologiquement déjà explosé deux fois, voir trois si l'on compte le mecha-Ridley à la fin de Zero Mission, et même six avec les trois autres apparitions du ptérodactyle de l'espace dans la trilogie Prime (si on part du principe que c'est la même chronologie). Et tout ça sans sourciller ou chialer.


Mais passons. Tout le reste du scénario n'est pas non plus très qualitatif. Outre une impression de rejouer celui de Fusion avec des éléments supplémentaires (l'équipe de Marines qui nous "accompagne" par exemple), le "méchant" principal et ses motivations sont totalement bidons. En plus de ça, il se permet de créer une incohérence avec Fusion.

Dans l'épisode GBA sorti en 2002, qui est chronologiquement la suite de Other M, on affronte un boss nommé Nightmare, que Samus n'avait jamais rencontré avant. Du moins rien ne nous le laisse entendre. Et pourtant, qui c'est que l'on se cogne comme boss à un moment du titre?


Coté gameplay, la Team Ninja a su exploité intelligemment la wiimote et son motion-gaming. Le jeu, lorsque l'on tient la manette à l'horizontal, se présente comme un side-scroller en 3D avec une caméra tournant automatiquement autour de nous lorsqu'il est nécessaire. Dès que l'on pointe la wiimote vers la télé, on bascule immédiatement en vue à la première personne, permettant d'utiliser les missiles ou le scanner, mais en mode tourelle : il est impossible de se déplacer, seulement de tourner. Un gameplay hybride plaisant à jouer, mais qui a vite ses limites lorsqu'il s'agit en plein combat de dégainer nos missiles.

Le titre bénéficie également d'une bonne mise en scène, et est d’ailleurs le premier a en avoir une aussi poussée avec énormément de cut-scenes, mais également des passages où la caméra se fixe de manière rapprochée au dessus de l'épaule de Samus, et où l'on ne court plus, mais que l'on marche.

(Ça résume bien le jeu)

Mais il est malheureusement également le plus dirigiste. Sous les ordres d'Adam Malkovitch, un soldat de la Fédération Galactique, on est constamment orienté vers notre objectif suivant. C'est également lui qui nous autorise à utiliser notre équipement à mesure que l'on avance, mais pour ce point, je trouve l'idée assez intelligente.


Plutôt que de commencer avec tout notre équipement, avant de le perdre et de le récupérer à mesure que l'on avance, comme dans les Prime ; on est déjà en pleine possession de toutes les améliorations, mais pour des raisons logiques (utilisé une bombe de puissance à côté de nos potes, c'est pas très intelligent), on se limite jusqu'à ce qu'une situation réclame d'utiliser une nouvelle capacité.

Ce qui est moins sympa, c'est que le coté exploration, l'un des points fort de la série, est constamment étouffé par des portes verrouillées pour raison scénaristique. La force d'un Metroid, c'est le backtracking et l'exploration, la recherche de secrets qui va avec. On progresse dans le jeu à mesure que l'on gagne en puissance. Ici, on avance quand le jeu l'exige.

Et graphiquement, ça vaut quoi ? C'est probablement le plus beau jeu de la Wii, et même encore à l'heure actuelle, je trouve qu'il n'a pas trop mal vieilli. Les cinématiques en pré-calculées sont également encore assez impressionnantes. Après, je sais que je n'ai pas trop de mal à accepter des graphismes dépassés, et probablement à trouver des choses belles alors qu'elles irritent la rétine.

J'ai donc passé un agréable moment sur ce Metroid : Other M, même en sachant qu'il parle beaucoup trop, et que Samus n'avait pas besoin d'une caractérisation pareille. Et puis, ce n'est pas le pire titre de la saga. N'est ce pas Federation Force?

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