mercredi 15 avril 2020

Critique Ciné: Men In Black International

Récemment avec ma femme, on s'est fait la trilogie Men in Black avant de regarder le dernier sorti en 2019, International. Ma chère et tendre n'avait jamais vu les trois premiers films, l'occasion pour elle de les connaitre. Mais ce n'est pas sur eux que je vais m'attarder, mais plutôt sur le dernier.

Avant de commencer, je précise que je ne suis pas vraiment un fan. J'aime le premier film, qui est culte pour moi ; je trouve le second ennuyant et le troisième bien plus intéressant avec ses histoires de voyages temporels.

Mais ce dernier...

Molly (Tessa Thompson, West World ; Thor 3), cherche depuis 20 ans à retrouver l'agence des Men in Black depuis que ceux-ci sont intervenus devant chez elle pour une affaire d'extraterrestre clandestin. Les agents sur place ont effacé la mémoire de ses parents, mais pas la sienne alors qu'elle avait assisté à la scène depuis la fenêtre de sa chambre. Chambre où se trouvait le fugitif alien, qu'elle aida à s'enfuir.

(Lilo et Stitch a Brooklyn?)

Après avoir cherché à rejoindre le MIB par la voie administrative en réussissant les concours d'entrée au FBI et à la CIA, démontrant ses capacités intellectuelles, elle arrive finalement à pénétrer l’installation de l'agence clandestinement après avoir filé une équipe ramenant un clandestin alien. Elle finit par convaincre l'agente O (Emma Thomson, Men in Black 3; Harry Potter), la chef du MIB, de la recruter. La première affectation de la nouvelle agente M l'envoie à la branche britannique de l'agence.

("Je te recrute; mais c'est juste pour que tu la ferme")

Elle y rencontre l'agent H (Chris Hemsworth, Thor), véritable héros qui trois ans plus tôt a avec l'aide de l'agent Grand T (Liam Neeson, Taken Batman Begins), repoussé l'invasion d'une entité extraterrestre appelée "la Ruche". H va emmener M sur une affaire d'escorte qui va finalement révéler un complot pour l'obtention d'une puissante arme extraterrestre, pouvant balayer des planètes...

Voilà le point de départ de ce nouveau Men in Black. Globalement, j'ai passé un bon moment devant le film, se révélant divertissant et bourré d'action. Certaines blagues sont en revanche un peu lourdes par moments, sans pour autant tomber dans l'outrance d'humour comme nous font maintenant les films Marvel et autres blockbusters.

Le jeu des acteurs est convaincant, même si le rôle de Tessa Thompson peut être irritant (surtout pour ma femme). En revanche, le scénario se révèle peu complexe malgré le retournement de situation concernant les deux entités cosmiques cherchant également l'arme suprême (appelons-la comme ça) ; alors que celui sur la taupe était cousu de fil blanc, surtout quand il n'y a que deux possibilités. Un indice, il a joué un nazi et le chef du organisation eco-terroriste.

En fait, ce qui m'a le plus irrité, c'est les SFX. Pas que ceux-ci soient mauvais, la CGI étant au niveau de ce que l'on voit partout, malgré quelques extraterrestre manquants un peu de réalisme ; mais c'est plutôt sur l'absence d'effet pratique. Ce qu'on appelle "effet pratique" dans le cinéma, désigne tout effets spéciaux réalisés en vrai: maquillage, maquette, marionnette.

(Ces deux la en particulier sont bien moches)

Là où la trilogie originelle avait énormément d'extraterrestres "physiques", pour la plupart réalisés par Rick Baker (Star Wars IV, Le Loup-Garou de Londres, le clip Thriller), celui-ci n'a probablement qu'un seul plan où apparaissent des acteurs en costume et prothèses, et une scène où des acteurs sont maquillés en extraterrestre. Le reste est fait en CGI, même quand un effet-pratique aurait été possible. 

(Voilà les seules extra-terrestres "réels" de tout le film)

Par exemple, le gros bras Luca qui ressemble au Fauve des X-Men. Dans le film, il est réalisé en motion-capture alors qu'il n'est pas impossible de le faire en effet pratique... comme par exemple Hank McCoy dans les films de la saga des Mutants.


Même la race d'extraterrestres de petite taille de Piony aurait pu être faite avec des marionnettes. Après tout, n'y a-t-il pas déjà des petits extraterrestres dans la trilogie précédente réalisés ainsi? Même le dernier Star Wars, aux qualités plus que discutables, mettait en scène Babu Frik avec une marionnette, au passage l'une des plus complexe à avoir été réalisée.

(Durant tout le film, j'ai pas arrêter de me dire qu'il avait une sacrée tête de suppositoire) 

Je trouve que, personnellement, l'usage de CGI à la place d'acteurs maquillés et d'animatroniques fait diminuer l'implication émotionnelle dans les événements d'un film. Par exemple, la scène où J met au monde un bébé alien tentaculaire serait bien moins touchante en CGI qu'avec une marionnette, comme cela a été fait. De même pour la mort du prince Arquilien.


Tout ça pour au final économiser sur le budget du film, identique à celui du premier sans même compter l’inflation. Alors que ce dernier compte bien plus de plans avec des effets pratiques, souvent jugé plus coûteux, que l'itération 2019 de la saga.

Donc en gros, le film est bien, mais sans grande qualité.

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